La ville d’hiver a été construite à partir de 1860, par les frères Emile et Isaac Péreire. Les frères Péreire étaient les principaux actionnaires de la Compagnie de Chemins de fer du Midi. Lors de la création de la ville … Read More
Le Bassin d’Arcachon
Le Bassin d'Arcachon
Visiter/découvrir le bassin d'Arcachon autrement
avec votre guide conférencière
VALÉRIE SUTRA
Située à moins d’une heure de route au Sud-Ouest de Bordeaux, cette petite mer intérieure de 155km2 donnant sur l’Océan Atlantique est connue de tous sous le nom de Bassin d’Arcachon... et pourtant il ne se livre vraiment qu’à ceux qui veulent bien prendre le temps d’y regarder de plus près. Il offre aux regards des visiteurs des paysages et des histoires qui surprennent toujours...
Au fil du temps, les vents et les marées façonnent ses paysages, tandis que l’Homme y inscrit son histoire.
Riche en patrimoines naturels et culturels, le Bassin d’Arcachon attire beaucoup de visiteurs pour sa beauté, sa tranquillité, sa qualité de vie...mais que ce cache t'il donc vraiment derrière ces noms si connus : Dune du Pilat, Banc d’Arguin, île aux oiseaux, cabanes Tchanquées, Arcachon, La Teste de Buch, Gujan-Mestras, Cap-Ferret, ports ostréicoles, Huîtres du Bassin d’Arcachon, Ville d’Hiver… ?
La nature bien sûr, des histoires et des anecdotes aussi, mais surtout des hommes et des femmes qui y ont séjourné un moment, d’autres qui y viennent régulièrement à la belle saison et tous ceux qui y vivent tout au long de l'année.
En visite guidée, je vous transmets les histoires de ses principaux sites emblématiques comme les plus intimes, et vous dévoile quelques «clefs» pour mieux le comprendre, capter et ressentir « l’esprit du Bassin »… un véritable art de vivre.
Article du mois: L'abeille dorée... symbole impérial!
Avez-vous remarqué sur le blason de la ville d’Arcachon, dans la partie droite, la présence de 6 abeilles dorées tournant autour d’une ruche, à côté d’un pin ?
On comprend aisément la présence du pin… mais vous êtes-vous déjà penché sur la question de la présence de ces abeilles et qui plus est dorées?
On peut en effet dire que dans la forêt devaient se trouver de nombreuses ruches et des abeilles pour la récolte de miel, mais on ne peut pas vraiment dire que cela était une activité importante au point de paraître ainsi sur le blason de la ville ! Alors pourquoi cette présence ?
D’après Marie-Christine Rouxel dans le N° 162 du bulletin de la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch (nov 2014) «La ruche en langage héraldique évoque l’union et la bonne intelligence d’une famille, d’une communauté, d’une ville » . Quant aux abeilles, « elles sont le symbole de l’énergie vitale mais aussi d’un travail apicole ».
Est-ce suffisant à expliquer cette présences en aussi bonne place sur le blason de la ville?
Pour comprendre leur présence, il faut remonter dans le temps, bien avant la création de la ville le 2 mai 1857 par décret de Napoléon III. Remonter jusqu’à l’époque de l’oncle de notre empereur créateur le la cité, remonter à Napoléon Ier… qui pourtant n’a absolument rien à voir avec l’histoire d’Arcachon !Mais vous allez comprendre
En 1804 Napoléon Bonaparte prépare son couronnement en tant qu’empereur des Français. Il doit choisir les emblèmes de ce nouvel empire, des emblèmes qui diffèreraient totalement de ceux de la royauté. Nous savons tous qu’il a choisi comme emblème principal l’aigle déployé, qui lui permet ainsi d’inscrire l’empire napoléonien dans les traces de l’empire romain et celui de Charlemagne.
Mais il veut aussi remplacer les fleurs de lys pour rompre définitivement avec l’Ancien Régime. Jean-Jacques de Cambacérès (le second de Napoléon) et Jean-Gérard Lacuée lui proposent de prendre les abeilles dorées pour représenter « Une république qui a une chef ». Cet insecte qui a été identifiée au XVII ème siècle sur la tombe de Childéric (en fait il s’agissait de cigales!), premier roi mérovingien et père de Clovis, permettant ainsi à Napoléon Ier de s’inscrire lui aussi dans une lignée de monarques français. Et par ce choix faisant référence aux mérovingiens, il raccroche ainsi son pouvoir à celui de la première dynastie de France.
Mais ce n’est pas tout : Napoléon Ier, qui rappelons-le a fait la campagne d’Egypte de 1798 à 1801, où il avait amené de nombreux scientifiques et spécialistes, a pu là-bas voir que l’abeille était aussi un symbole des rois de Basse-Egypte… et donc des Pharaons ! Pour un qui voulait recréer un immense et puissant empire sur lequel régner sans partage, on ne fait pas mieux comme référence !
Napoléon n’était pas non plus sans savoir que chez les chrétiens, l’abeille est aussi un des symboles du Christ sauveur et du Christ juge. Le miel est douceur et miséricorde d’une part et le dard rappelle la sévérité du jugement divin d’autre part. De plus, le système de reproduction de l’abeille, resté mystérieux jusqu’au XVIII S, on pensait jusqu’alors qu’elles ressuscitaient chaque année, comme le Christ. Il est donc très judicieux pour Napoléon de prendre l’abeille comme emblème, s’insérant ainsi dans la tradition chrétienne, tout en se différenciant des précédents monarques.
En choisissant donc l’abeille dorée, il s’inscrit dans des traditions anciennes pour mieux assoir son pouvoir, mais il veut aussi rompre avec ses derniers prédécesseurs, inscrire son règne dans la prospérité et modernité. En effet, l’abeille est également synonyme d’ordre et de travail bien fait.
Philippe-Paul Ségur, adjoint à l’état-major du palais impérial, suggère que le choix de l’abeille est aussi symbolique de l’activité industrieuse du peuple français et de sa vertu, en pleine révolution industrielle !
Lors de son sacre le 2 décembre 1804, Napoléon Ier porte d’ailleurs un manteau brodé de 1 500 abeilles d’or !
A partir de là, meubles, tapis, tapisseries, vaisselles, administrations publiques et autres sont décorés d’abeilles impériales !
L’abeille représente donc l’obéissance absolue à leur souveraine (ici bien sûr au souverain empereur), mais aussi le travail collectif, au service de l’empire.
L’abeille avait aussi été choisie car en raison de sa taille, elle pouvait facilement remplacer les fleurs de lys partout !
– Voilà pour Napoléon Ier… oui mais revenons à notre question, pourquoi des abeilles dorées et une ruche sur le blason d’Arcachon ?
Rappelez-vous qui a crée la ville d’Arcachon ? Napoléon 3 par décret impérial signé le 2 mai 1857.
Et bien Charles-Louis Napoléon Bonaparte, neveu du grand Napoléon Ier, devient président de la République en 1848. Et malgré (ou parce que) la Constitution de 1848 limite les pouvoirs du président qui est soumis soit à l’Assemblée soit au Conseil d’Etat, dès son installation au pouvoir, Louis Napoléon reprend l’apparat impérial ! Et suite au coup d’état le 2 décembre 1851 il reprend tous les codes et symboles (dont l’abeille dorée bien sûr!) de son si célèbre aïeul Napoléon Ier, afin de s’affirmer et se positionner comme son héritiers dynastique et qui l’amènera devenir l’Empereur Napoléon III le 2 décembre 1852 (le 2 décembre… même jour que le sacre de son cher oncle!). On retrouve ainsi l’abeille doré un peu partout, sur les pièces de monnaie, sur les décorations…
A la lumière de ces éléments, on peut donc légitimement penser la présence , sur le blason d’Arcachon, de la ruche entourée de 6 abeilles comme une sorte de représentation allégorique discrète de l’empereur Napoléon III, et/ou l’activité industrieuse de la population pour l’édification de la nouvelle cité grâce notamment à la révolution industrielle qui aide à celle-ci (avec l’arrivée du chemin de fer). On peut aussi penser à être une sorte de remerciement à l’empereur !
Rappelons que le premier maire d’Arcachon M Lamarque de Plaisance, accueille en grande pompe l’empereur à la gare d’Arcachon le 10 octobre 1859. C’est lors de son discours à la gare que le maire dévoile devant Napoléon III, pour la toute première fois, la devise de la ville « Heri Solitudo, Hodie Vicus, Cras Civitas » avec les couleurs Noir-Blanc-Jaune qui traduisent en héraldique la devise, que l’on peut traduire par « hier solitude, aujourd’hui bourg, demain cité ». Arcachon passe donc grâce à Napoléon III de l’état de pauvre quartier de la Teste de Buch à petite ville qui rêve de rayonner. Il apparait normal que le premier maire d’Arcachon qui est aussi à l’origine du blason de la ville, ait voulu remercier discrètement celui qui, par décret avait crée la ville dont il était le premier édile !
La présence de l’aigle aurait été trop visible et incongrue, la ruche est les abeilles étaient plus discrètes et plus à même de figurer sur le blason de la ville.
Le rêve de M Lamarque de Plaisance s’est exaucé, même bien au delà de toute ses espérances! Arcachon est devenue la principale ville connue du Bassin d’Arcachon et rayonne!
L’anecdote- Valérie Sutra
https://www.jaimemonpatrimoine.fr/fr/module/81/2114/labeille-symbole-imperia
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L' ANECDOTE DU MOIS : Louis Gaume et le style néo-basque à Pyla-sur-Mer
Le roman Un grain de sable dans la Dune , Pilat été 1935, est un roman de l’arcachonnais, Dominique Dayau, paru en 2020. Il se déroule essentiellement dans le quartier de Pilat plage, et notamment à l‘hôtel Haïtza construit par Louis Gaume en 1930, et m’a donné l’idée de vous parler aujourd’hui du style néo basque choisi par cet entrepreneur pour ses constructions, dans cette station balnéaire devenu quartier résidentiel.
Il me faut pour cela tout d’abord vous présenter Louis Gaume.
Il est originaire de l’Allier, et commence par être apprenti couvreur zingueur.
Il arrive à Arcachon en 1912 à l’âge de 23 ans comme Compagnon du Tour de France et il est rapidement embauché par la charpenterie Cazobon. Sa formation de Compagnon lui a apporté la rigueur, le désir de bien faire, mais aussi le goût d’innover, de concevoir et d’imaginer.
Il rencontre Daniel Meller, propriétaire de 115 hectares de forêt domaniale qui s’étendent depuis la Grande Dune.
En 1916 ils créent ensemble une première entreprise nommée Pyla sur Mer. Ils veulent faire d’Arcachon un lieu de villégiature sur le modèle de Biarritz, en créant une nouvelle station avec pour concept « une villa sous les pins ».
Il achète des terrains et en 1922 nait l’entreprise Gaume. Il comprend très vite qu’il n’existe pas de station balnéaire sans hôtellerie. Raison pour laquelle entre 1926 et 1932 il construit 6 hôtels hauts de gamme parmi lesquels La Corniche, Haïtza, Etche Ona et construit ces premières villas.
Le concept de l’entreprise Gaume va plus loin qu’une entreprise classique, car elle a une vision globale de quartier et s’occupe de tous les travaux des réseaux collectifs, des routes et aménagements urbains au fur et à mesure de la construction des villas. On peut comparer, toute proportion gardée, cette vision globale à la création de la ville d’hiver à Arcachon par les frères Péreire dans les années 1860.
Selon la volonté de Daniel Meller et de Louis Gaume les constructions au Pilat sont d’entrée ultra normées. Le règlement d’urbanisme qu’ils établissent interdit de couper les pins qui parsèment les parcelles excepté sur l’emplacement du bâti et il impose la plantation d’arbres sur les terrains en cas de coupe pour la construction d’un bassin.
Les constructions doivent se fondre parfaitement dans le paysage, les jardins s’articulent autour des pins maritimes, symboles du Bassin d’Arcachon.
Petit à petit l’entreprise Gaume s’impose comme bâtisseur exclusif haut de gamme et donne une unité architecturale à la station balnéaire.
L’entreprise Gaume construira en tout, depuis les débuts à nos jours environ 1500 villas.
le style architectural des villas et hôtels Gaume, est d’inspiration néo basque, sobre mais reconnaissable entre tous !
Mais qu’est ce que le style néo basque ?
L’etche, maison en basque, s’inspire des traditionnelles fermes de la province du Labours en empruntant notamment :
une toiture assymétrique : c’est à dire avec des pans de toiture non égaux
les murs blanchie à la chaux
les colombages en bois
les boiseries et volets peints
Pourquoi Louis Gaume a t’il choisi ce style architectural pour le Pyla sur Mer, plutôt qu’un autre ?
Tout d’abord parce qu’à cette époque, le style néo basque est à la mode.
Il a été mis au goût du jour notamment par l’écrivains Pierre Loti à Hendaye. En 1914 il commande des travaux pour donner à sa maison une esthétique plus traditionnelle de la région, en réinterprétant le type de la ferme de la province basque du Labour. A sa suite de nombreux propriétaires font construire leur villa en reprenant le vocabulaire architectural de ces fermes tout en les adaptant à la villégiature et aux commodités modernes.
Le modèle des fermes rurales s’adapte alors au milieu urbain. Ces habitations perdent leur fonction première agricole et deviennent plus cossues, à la croisée de la modernité et de la tradition. Ce style néo basques restera à la mode jusque dans les années 50-60.
Dans le choix de Louis Gaume d’opter pour le style Néo Basque à Pyla sur Mer, on peut aussi supposer l’influence d’un projet totalement fou qui court à cette époque… : l’Autostrade: Ce projet remonte à 1905, année où est crée « un comité d’initiative pour la construction d’un boulevard Arcachon- Biarritz » auquel s’attèle Maurice Martin, poète et journaliste bordelais (et qui a donné le nom de « Côte d’Argent » à cette partie du littoral Atlantique, lors d’un séjour de repérage pour ce projet).
Oui vous avez bien lu… un boulevard Arcachon-Biarritz!!!Le projet ? Relier les 2 grandes stations balnéaires par une route discontinue sans carrefour, conçue pour la circulation rapide à travers 200km de forêt de pins et les dunes, juste à l’arrière du littoral !!!
Mais le projet est suspendu par manque d’investisseurs. Puis il revient en force en 1925, au moment où Louis Gaume crée son entreprise… Il a donc connaissance de ce projet, et avec Daniel Meller, leur projet se croise, puisqu’ils veulent faire d’Arcachon et Pyla sur Mer un lieu de villégiature comme à Biarritz !
On peut donc supposer que ce projet a eut une certaine influence sur ce choix dans un soucis d’avoir une homogénéité architecturale sur le trajet de cette nouvelle route.
Finalement en 1931 le projet de l’Autostrade est définitivement abandonné car l’Administration forestière s’y oppose, cela disloquerait dangereusement les massifs.
Louis Gaume a cependant déjà commencé à construire ces hôtels et quelques villas dans ce style néo-basque qui s’est très bien transposé dans la pinède de la commune de Pyla sur Mer et qui plait beaucoup aux clients qui rachètent les terrains et villas à l’entrepreneur. Louis Gaume impose donc son style…
Car l’avantage de ce nouveau style architectural pour les villas est qu’il n’est pas contraint à l’obligatoire toiture à 2 versants égaux. Non seulement les 2 versants sont le plus souvent inégaux, mais mieux encore, la villa néo basque s’autorise des décrochements en façade, et donne ainsi naissance à des avants corps ou des arrières corps qui permettent une grande liberté de plan.
Les constructions néo-basques ont des façades ordonnancées. Le mur pignon, traditionnellement sur les petits côtés de la ferme pour protéger des intempéries du climat océanique parvenant jusqu’au Labour, passe ici, pour des raisons esthétiques, sur les grands côtés de la villa. En inversant ainsi l’axe de la maison par rapport à la ferme Labourdine, on obtient 2 larges façades principales ouvertes pour capter la lumière. Cela s’adapte d’autant mieux ici pour la villégiature dans la pinède qu’il permet d’offrir plus de vues sur le Bassin pour les villas en première ligne.
La dissymétrie, l’un des pans de la toiture plus long que l’autre, qui dans la ferme du Labour résultait d’agrandissements pour accueillir les différentes générations de la famille vivant ensemble, est devenu une constante et donne une silhouette caractéristique à la villa.
Les ouvertures autrefois peu nombreuses et étroites, sont maintenant larges et parfois arrondies.
La liberté de plan qu’offre alors la villa néo-basque est beaucoup plus intéressante que ce qu’avait pu proposer jusque là le style chalet en dur si typique que l’on retrouve notamment à Arcachon et en ville d’hiver.
L’état d’esprit de Louis Gaume était de construire des villas discrètes, ouvertes sur de grands parc arborés de pins, créant ainsi une ambiance feutrée, intime, à l’abri des regards mais ouvertes vers l’extérieur, puisqu’elles étaient essentiellement habitées durant la saison estivale par les riches propriétaires ou locataires venus en villégiature sur le Bassin.
Nous voyons à quel point Louis Gaume, cet entrepreneur visionnaire, qui voulait juste créer une nouvelle station balnéaire réputée pour prolonger Arcachon, a ainsi laissé une signature, reconnaissable entre toutes, qui a donné « au Pyla » une âme et identité forte à jamais associée à son nom. Nous avons la ville d’hiver du XIX ème siècle associée pour toujours aux frères Péreire, et maintenant le Pyla associé à Louis Gaume.
Ces Descendants depuis, continuent toujours aujourd’hui à perpétuer son entreprise et son état d’esprit.
En attendant de pouvoir venir vous promener au Pyla, de vous prélasser sur ces plages où d’aller siroter un cocktail et manger dans l’un des établissements construits par Louis Gaume (magnifiquement rénovés et d’excellentes adresses), vous pouvez vous plonger comme moi dans la lecture du roman Un grain de sable dans la Dune. Il vous fera voyager aux grandes heures du Pyla avant la Seconde Guerre Mondiale.
Au fil des pages, vous y ferez même la rencontre de Louis Gaume lui même… !!! Bonne lecture
Sources pour cet article:
- pyla.com (Raphael Vialard)
- Entreprise Gaume
- Le style néo-basque comme objet anthropologique- JSTOR
Valérie Sutra – mai 2021